Les Etats-Unis ont annoncé lundi l’expulsion de 60 “espions” russes dans le cadre d’une action coordonnée entre pays occidentaux pour répondre à l’empoisonnement avec un produit innervant d’un ex-agent russe et de sa fille en Grande-Bretagne dont ils accusent Moscou.
Un haut responsable de l’administration américaine a indiqué que 48 “agents de renseignement connus” dans diverses missions aux Etats-Unis et 12 de plus à la mission russe de l’ONU avaient sept jours pour quitter les Etats-Unis.
“Nous prenons ces mesures pour démontrer notre solidarité indéfectible avec le Royaume-Uni, et pour imposer à la Russie de sérieuses conséquences pour ses violations continuelles des normes internationales”, explique le département d’Etat dans un communiqué.
La porte-parole de la Maison Blanche a indiqué pour sa part que “les Etats-Unis sont prêts à coopérer pour bâtir une meilleure relation avec la Russie, mais cela ne peut que se produire si le gouvernement russe change d’attitude”.
Plusieurs autres pays de l’Otan –dont 14 de l’Union européenne– ont annoncé des mesures similaires quasi simultanément lundi.
“Les Etats-Unis en appellent à la Russie pour qu’elle assume la responsabilité de ses actes et fasse la démonstration qu’elle est capable d’être à la hauteur de ses engagements et responsabilités internationaux en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies pour maintenair la paix et la sécurité”, souligne le département d’Etat américain.
Ces expulsions sont les plus importantes depuis au moins la fin de la guerrre froide.
L’administration du président Obama avait expulsé 35 agents russes en décembre 2016 pour punir Moscou de son ingérence dans l’élection présidentielle américaine, juste avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Les relations américano-russes sont exécrables en raison de ces ingérences mais aussi de l’attitude de la Russie en Ukraine et de l’annexion de la Crimée ainsi que du rôle joué par la Russie dans la guerre civile en Syrie et de son soutien à l’Iran.
Depuis son arrivée à la présidence, Donald Trump se garde de toute critique frontale de son homologue russe Vladimir Poutine insistant au contraire sur la nécessité d’améliorer les relations entre les deux pays, y compris au cours d’une récent échange téléphonique de félicitation pour la réélection du maître du Kremlin.
Outre les expulsions annoncées lundi, l’administration américaine va fermer le consulat de Seattle sur la côte ouest des Etats-Unis.
La Maison Blanche cite la proximité d’une base de sous-marins et d’une grande partie des installations industrielles de Boeing –un des plus gros fournisseurs de matériel militaire pour le compte du Pentagone– pour justifier de la fermeture de ce consulat.
L’article Affaire Skripal: les Etats-Unis expulsent 60 "espions" russes
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