Dans une interview à Jeune Afrique, publiée dimanche 25 février, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz est revenu sur l’évolution des relations entre Rabat et Nouakchott.
«Nos relations avec Rabat ont connu une certaine léthargie, il y a eu des hauts et des bas. Mais elles s’améliorent et notre objectif est de les renforcer davantage», a expliqué celui qui a récemment accrédité l’ambassadeur du royaume à Nouakchott et a lui-même nommé un ambassadeur à Rabat. Quant à l’éventualité d’un échange de visites avec le roi Mohammed VI, il assure que «ce n’est pas programmé, mais ce n’est pas exclu».
Ould Abdelaziz s’est également prononcé sur le dossier du Sahara, dans lequel son pays a toujours affiché une position de neutralité. Le chef d’Etat estime qu’«il faudrait qu’il y ait beaucoup de sacrifices de part et d’autre et, surtout, qu’il y ait une volonté politique de régler ce problème en dépassant les rivalités entre Etats au nom d’une vision globale du Maghreb». C’est ainsi que pourra être réglé ce «véritable casse-tête», qui pose énormément de problèmes à toute la région.
Un autre point de l’interview concerne l’homme d’affaires et opposant Mohamed Ould Bouammatou, qui a récemment quitté le Maroc, où il s’était exilé depuis 2011. A la question de savoir si Rabat est intervenu dans ce départ, Ould Abdelaziz préfère entretenir le doute: «Nous n’avons pas souhaité qu’il reste au Maroc, et il a quitté le Maroc».
Quid de sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat à l’élection présidentielle attendue par le voisin du sud en 2019? «Je me conforme à la constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. (…) Et je n’y toucherai pas». Mais le chef d’Etat, qui ne prévoit pas de se retirer totalement de la vie politique de son pays, souligne qu’il soutiendra l’un des candidats.
L’article Relations avec le Maroc, Sahara, 3e mandat… Abdelaziz dit tout
Comments 0