Ahmed Zefzafi, le père du leader du Hirak du Rif, a réagi aux sentences prononcées contre son fils et les détenus du Hirak. Après huit mois de procès, la Cour d’appel de Casablanca a distribué quelques 260 années de prison à l’encontre des 54 détenus du Hirak.
«Je suis très heureux car je vis dans un pays de joie», a réagi ironiquement le père de Nasser Zefzafi après la condamnation de son fils et leader du Hirak à vingt ans de prison. Dans une déclaration au quotidien espagnol, El Pais, «Ba Hmad» explique qu’il «aime le soutien du peuple marocain aux détenus du Hirak».
Pour lui ce soutien est ce qu’il y a de plus important à ses yeux:«tant que nous avons le soutien de tout le peuple marocain, le reste je m’en fiche». Zefzafi père s’est dit surpris des peines d’autant que les revendications du Hirak n’étaient pas exagérées et compare les jugements à ceux de l’époque franquiste en Espagne.
«Quand quelqu’un demande une école, une université, un emploi et que tu passes 20 ans en prison, on se demande dans quel pays ont vit?» avant d’ajouter: «Même sous Franco, il n’y avait pas de telles condamnations». «Je ne sais pas … Je vais me taire, c’est mieux» a-t-il conclu sa déclaration.
Les familles des détenus se sont rendues aujourd’hui, tôt le matin, à la prison d’Oukacha pour la visite hebdomadaire. A leur sortie, ils ont trouvé quelques membres du comité de soutien aux détenus du Hirak à Casablanca, qui ont improvisé un sit-in devant la prison. Deux avocates des accusés dans ce dossier se sont joint aux familles en la personne de Asmae Elouadie et Saida Rouissi.
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من السجن عكاشه بالدار البيضاء جميع المعتقلين يبلغون سلام لجميع الأحرار والحرائر تحت شعار عاش الريف الموت ولا المذلة
Publiée par Abdel Tetwani sur Mercredi 27 juin 2018
L’article Ahmed Zefzafi à El Pais: «Même sous Franco, il n’y avait pas de telles condamnations»
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