A l’annonce de l’arrestation de deux «musiciens de rue» nommés Badr Mouataz et Mehdi Achataoui, les internautes manifestent leur indignation, scandalisés par la peine encourue par ces artistes accusés d’avoir «porté atteinte aux autorités dans l’exercice de leur fonction».
Les deux individus auraient été arrêtés mardi 13 novembre selon nos confrères du LeDesk qui indiquent avoir reçu copie du PV d’accusation. Le média rapporte que les forces de l’ordre seraient intervenues en application d’une décision datant du mois dernier et qui interdirait la présence de musiciens dans les rues, régulièrement pris à parti par les riverains dérangés par les «nuisances sonores».
En refusant d’obtempérer, les deux jeunes Casablancais auraient échangé de façon «agressive» avec les autorités, causant des blessures à l’un de leur membre dépendant de l’annexe administrative de la Wilaya de Casablanca. Badr et Mehdi risquent alors d’être poursuivis pour «outrages et violences à l’encontre de fonctionnaires durant l’exercice de leur fonction».
Le rappeur Flowman a également partagé un post de soutien à ses confrères détenus et a témoigné de la résistance inébranlable des artistes face aux institutions : “Tant que nous vivrons, vous ne nous ferez jamais taire”, peut-on lire sur sa publication.
Les deux artistes encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour blessures portées à l’encontre de fonctionnaire.
La question des musiciens de rue avait déjà posé problème l’an dernier avec l’interdiction de jouer imposée à certains musiciens. Les citoyens appellent à une réglementation du phénomène comme il existe dans d’autres cités à travers le monde afin de satisfaire tant les riverains que les musiciens et les passants.
L’article Casablanca: l’arrestation de deux musiciens de rue soulève la toile
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