Une foule nombreuse de femmes s’est rendue mercredi après-midi au centre-ville de Reykjavík pour protester contre un écart salarial de 26 % en moyenne, et réclamer l’égalité des salaires.
Les femmes ont quitté le travail à 14h55 précises pour battre le pavé dans le cadre de cette manifestation placée cette année sous le signe “Ne changez pas les femmes, changez le monde”.
C’est la cinquième fois que les femmes islandaises organisent une grève collective en signe de protestation contre l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, depuis la première manifestation du 24 octobre 1975, connue sous le nom Kvennafrídagurinn (La fête de la femme).
Les manifestations précédentes ont eu lieu en 1985, 2005, 2010 et 2016.
La Première ministre Katrín Jakobsdóttir a quitté son travail aujourd’hui à 14h55 et a encouragé ses semblables employées à la Primature à faire de même.
La journée a été ponctuée par plusieurs discours, dont celui de l’ancienne Première ministre Jóhanna Sigurðardóttir, et de la présidente du syndicat Efling Sólveig Anna Jónsdóttir, en plus de spectacles de musiques.
En 1975, environ 25 000 femmes se sont rassemblées pour une manifestation de masse au centre-ville de Reykjavík. La population totale de l’Islande n’était que de 216 695 à l’époque. Des réunions de masse et des manifestations ont également été organisées dans des villes plus petites autour de l’Islande.
Cette action a réussi à paralyser l’économie, obligeant les entreprises et les administrations à fermer leurs portes. Les jours suivants, des journaux locaux ont publié des articles sur des hommes qui devaient faire la vaisselle pour la première fois, emmener leurs enfants au travail et préparer le dîner.
L’article Les femmes islandaises en grève pour l'égalité des salaires
Comments 0