Le coup d’envoi de la 18e édition du Festival national d’Ahidous a été donné samedi soir à Ain Leuh, avec la participation de nombreuses troupes de différentes provinces connues pour cet art amazigh ancestral.
Placée sous le thème de la préservation du patrimoine culturel marocain, cette manifestation vise à créer un espace d’échanges et de rencontres entre poètes, artistes et chercheurs spécialisés en culture amazighe et mettre en lumière l’authenticité de l’art et de la culture amazighes, où convergent plusieurs valeurs véhiculées à travers le chant, la danse collective et la poésie.
Le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj, a mis en valeur, à cette occasion, l’importance de cette manifestation artistique qui tend à valoriser et préserver l’art d’Ahidous en tant que patrimoine immatériel. Cet art amazigh authentique est un patrimoine culturel de tous les Marocains, a-t-il indiqué à la presse, tout en mettant l’accent sur les efforts consentis par son département pour l’inscription de cet art sur la liste du patrimoine marocain et sa protection au profit des générations futures.
Dans une déclaration similaire, le président de l’Association Taîmât pour les arts de l’Atlas’’, Hamou Ouheli, a souligné que ce festival qui est à sa 18e édition, se caractérise par la participation de quelque 43 troupes artistiques de différentes régions du Maroc, notant que l’art authentique d’Ahidous est intimement lié à l’histoire des tribus Amazighs.
Ce festival annuel qui ravit petits et grands de la région connait un nombre croissant de visiteurs, particulièrement parmi les marocains du Monde, a fait savoir Ouheli ajoutant que cette manifestation contribue aussi à la relance de la dynamique économique locale. La séance d’ouverture a été marquée par la présentation de tableaux folkloriques exécutés par des troupes locales sur la scène du stade rural de Ain Leuh au grand bonheur des visiteurs venus en masse de diverses communes de la province d’Ifrane. Un hommage a également été rendu aux artistes Lalla Khadija Lyassi, Achour Khadiri, Hamou Noussaid et Akka El Boukhari, pour leur riche contribution à la préservation de l’art amazigh, en l’occurrence Ahidous.
Initié du 28 au 30 juillet, le festival national d’Ahidous porte sur de nombreuses activités, dont des tables rondes axées sur ce riche patrimoine culturel et immatériel national, les outils et modalités nécessaires pour la valorisation de l’art d’Ahidous, les principes de la citoyenneté dans la poésie amazighe, ‘’la langue créative poétique amazighe entre signifiant et signifié’’ et les mécanismes de soutien de la création artistique, outre de nombreuses soirées artistiques.
Le Festival national d’Ahidous, rendez-vous incontournable pour les mélomanes de la musique amazighe, est organisé par l’association Taîmât pour les arts de l’Atlas et le département de la culture, en partenariat avec le conseil régional Fès-Meknès. L’art d’Ahidous est une danse collective des villages amazighs du Moyen Atlas, une danse mixte qui associe poésie et chant. Le chant est à base de distiques répétés en alternance par les deux groupes constituant ladite danse. Le seul instrument utilisé est l’Alloun (ou le Bendir) et la gestuelle se compose en principe de frémissements, d’ondulations et de trépignements aux accents de cet instrument.
L’article Ain Leuh: coup d’envoi du Festival national d’Ahidous
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