Plusieurs Rifains détenus dans le centre de détention de l’immigration de Aluche ont entamé une grève de la faim, pour empêcher leur retour forcé au Maroc. Ces Rifains n’ont pas eu le droit d’asile alors qu’ils se sentent «persécutés» dans leur pays, a dénoncé l’ONG SOS Racismo.
Le 21 mai 2018, le collectif Hirak Madrid a expliqué, dans un communiqué, qu’un bateau en provenance du Maroc est arrivé sur la côte de Motril avec 11 Rifains à son bord. 4 ont été expulsés et les 7 autres ont été transférés au centre de détention de l’immigration de Madrid, rapporte le site du journal La Vanguardia.
Comme ils l’ont expliqué, aujourd’hui cinq d’entre eux ont été admis pour traitement de leur demande tandis que les deux derniers ont vu leur demande de protection internationale refusée. Pour cette raison, le 9 juin, ils ont entamé une grève de la faim indéfinie.
«Chaque jour, plusieurs militants sont détenus par le gouvernement marocain. La peur et la persécution poussent les Rifains à traverser la Méditerranée pour échapper à la répression du Makhzen, la torture et les violations des droits de l’homme», a déclaré le groupe.
L’association SOS Racismo soutient le collectif Hirak Madrid, qui tient l’Etat marocain pour responsable «des conséquences qui poussent les jeunes résidents du Rif à risquer leur vie à la recherche d’une protection internationale».
«Nous dénonçons la violation des droits de l’Homme par l’Etat espagnol avec les demandeurs de protection internationale d’origine rifaine, et nous appelons à l’action tout types de soutien, l’opinion publique espagnole, les ONG, les partis politiques et les acteurs sociaux engagés dans les questions de droits humains. Pour ainsi faire pression sur les autorités espagnoles, avec l’objectif d’une plus grande protection internationale pour les rifains victime de la répression étatique marocaine», concluent-ils.
L’article Espagne: deux Rifains entament une grève de la faim pour ne pas être renvoyés au Maroc
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